Vous l’attendiez avec impatience, nous attendions la pluie, voici le dernier article de l’aventure de la colinade !
13 août : Muttenz – Montfaucon, 77 km, 1200 m D+
Nous quittons la banlieue de Bâle au petit matin sous un ciel menaçant. A croire que Monsieur météo le fait exprès, c’est au moment ou nous arrivons au pied des montagnes du Jura que la pluie se met à tomber. Le temps de l’averse est pour nous l’occasion, une fois n’est pas coutume, de boire un café (et de faire les courses).
En repartant, nous suivons innocemment le GPS qui, après une bonne grimpette de 30% sur route goudronnée, voudrait nous faire passer la montagne sur un chemin VTT !
Nous rebroussons chemin pour reprendre la route principale de Delémont. C’est beaucoup moins charmant mais c’est goudronné !
Dans la descente, Denis crève. Nouveau rebondissement. Le pneu est percé au niveau de la jante. A 2 jours près il aurait fait tout le voyage. Il faut le changer mais « Denis Gadget » a tout avec lui ! Décidément, son vélo n’aime pas le retour !
La traversée de Delémont nous donne l’occasion, in extremis, de nous protéger de l’orage torrentiel sous un préau d’école. On ne pouvait pas rêver mieux pour notre pique-nique de midi !
Nous remontons sur nos vélos sous le soleil à l’assaut des Franches-Montagnes et ça grimpe sévère ! Ici, c’est le paradis des chevaux éponymes ! Tout est fait pour les cavaliers !
Les paysages ressemblent de plus en plus à nos contrées ! Ca sent bon le foin fraichement coupé et c’est beau vert (comme on dit chez nous) !
La fin de l’étape se fête sur une terrasse et les propriétaires, super sympas, nous autorisent à planter la tente dans le champ. Alors que la pluie se prépare à nouveau, le paysan revient nous proposer de manger dans l’écurie … et la fin de soirée est arrosée d’une dégustation de Damassine (petit fruit). L’accueil jurassien n’est décidément pas une légende !
14 août : Montfaucon – Le Locle, 54 km, 840 m D+
Dernière étape à 5. Nous quittons notre petit coin de paradis sous le soleil pour visiter et déguster la bière locale 15 km plus loin ! Si la visite de la brasserie est plutôt vite faite, la dégustation prend du temps ! Là encore, l’accueil est chaleureux et les patrons nous autorisent même à sortir le pique-nique à cause d’un temps menaçant. Si vous passez par Saignelégier, arrêtez-vous à la BFM (Brasserie des Franches-Montagnes) !
Nous digérons nos bières sur les routes vallonnées du Jura avant de rejoindre La Chaux-de-Fonds puis Le Locle où nous sommes attendus ce soir.
Si ces contrées sont inconnues des 4 garçons, Claire a l’impression de revenir au boulot avant l’heure.
En arrivant au Locle, nous retrouvons Rémi et Aurélie, le cousin de Denis. Ca sent décidément la fin ! En vacances dans le secteur, Rémi a prévu de faire la dernière étape avec nous. Ils dorment avec leurs 3 enfants dans leur camping-car alors que les cyclistes sont invités à dormir chez Megan et Guillaume !
Comme un fait exprès, la route pour arriver chez eux remonte pendant 2 km au dessus du Locle mais la douche et les lasagnes de Megan se méritent !
15 août : Le Locle (CH) – Pontarlier, 45 km
Dernier jour. Le soleil est de la partie et c’est un plaisir ! La pluie du 1er jour nous glace encore le sang rien que d’y penser !
Le RDV de départ est fixé sur la place du marché du Locle pour un petit café en terrasse. Quelques courageux nous ont rejoint pour l’étape entière. Des collègues de Claire passent aussi boire le café. Nous sommes contents de revoir nos amis … c’était comme si on les avait quittés hier !
Pour l’occasion, Guillaume, notre hôte d’hier soir et ami de Claire, a même sorti la charrette pour emmener sa petite Soline en balade.
A 10h20, c’est le grand départ. Le joyeux peloton d’une dizaine de cyclistes se met en route direction La Brévine. Après la Russie, nous rentrons par la petite Sibérie de la Suisse. C’est quand même beau cette grande vallée ouverte !
Il nous faut un peu plus d’une heure pour rejoindre le lac des Taillères, lieu de RDV pour le pique-nique. La nouvelle vague de copains et de famille agrandit le groupe. Il se dégage de l’assemblée une belle énergie fédératrice et c’est vraiment très appréciable ! Nous réalisons la durée de notre absence surtout grâce aux enfants qui poussent comme des champignons !
La pause au lac est naturellement l’occasion de faire un bain collectif avant de remonter en selle ! Certains vélos ont l’air poussiéreux, fraichement sortis du garage … Mais peu importe, entre cyclistes chevronnés ou amateurs très occasionnels, tout le monde est là pour finir l’étape ensemble !
Au moment de franchir la frontière franco-suisse au nid du Fol, nous passons exactement la barre des 13 500 km ! Denis sort la topette de Mirabelle pour qui n’en veut mais peu d’amateurs se font savoir…
La dernière bosse après Les Gras calme un peu l’euphorie générale mais déjà, la descente sur Pontarlier redonne le sourire. Au fur et à mesure de notre arrivée dans la capitale du Haut-Doubs, le peloton s’élargit. L’arrivée en ville est l’occasion d’immortaliser l’instant tous ensemble.
Cette fois, nous reconnaissons les rues et les visages. Nous sommes de retour chez nous !
Meme pas une petite girafe ???? Mais on va-t-on ??? Bravo en tout cas, vous m’avez fait rêver !!!
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Welcome home !
J’ai égaré votre adresse e mail. Ce serait sympa de se revoir en Valais ou ailleurs
Amitiés,
Isabelle.
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Bravo pour ce grand tour. J’ai passé plusieurs soirées à suivre vos aventures avec grand intérêt.
On ne se connait pas. J’ai découvert le blog via Aurélien (que vous avez croisé sur votre périple, « le » tandem), dont je suivais les aventures.
J’ai bien rigolé au cours des différentes étapes. J’étais inquiet pendant la petite brouille entre les 2 Colins. Et bien apprécié les différents reportages, éclairages, témoignages.
Bravo aux 2 tintins.
Michel, un Lyonnais qui apprécie le Jura (cf. ski de fond) et les voyages.
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A probable dernier article, dernier commentaire, un peu plus préparé celui-ci. Que dire du retour d’un voyage ? Que c’est à la fois tentant et flippant, que pressentir des émotions fortes donne envie de rester dans son cocon de voyageur et de ne pas prendre le train du retour. L’homme s’adapte au changement, mais les changements le bousculent. Pourquoi voyager ? Qu’apporte un voyage ? Le voyage de noces par exemple a surement été conçu pour que les mariés passent 24h/24 ensemble, se découvrent et apprennent à vivre ensemble, en étant le meilleur soutien l’un pour l’autre. Le voyage d’aventurier a toujours fait rêver ceux qui en lisent le récit. Il doit décrire des rencontres extraordinaires, des paysages exotiques, parler d’autres cultures et aussi évoquer les fameuses touristas ou autres maladies du voyageur. Le voyage d’affaires quant à lui, quand on y réfléchit bien inclut une bonne doses de vols en avion, d’hôtels, d’heures intensives de travail avec des rencontres hors du quotidien. Pas si loin d’une tournée de musiciens en fait ! Le voyage c’est le groupe, c’est soi seul, soi face aux autres, soi face à sa tendre moitié. Je vous souhaite, Denis et Claire, d’y avoir trouvé de la force, de la richesse humaine et de la sérénité. Avec un grand merci pour ce partage, qu’il continue parce que c’est bien !
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C est le dernier commentaire et pour la fin, une bonne bière ensemble ça serait super sympa – à bientôt j’espère, la maman du petit clem
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