Italie … du 14 au 23 septembre

Italie, 2e pays de notre voyage. Nous poursuivons la traversée des Alpes via les Dolomites.

Etape 13 : Livigno – Isolaccia, 33 km, 675 D+

Si le charme du voyage est de pouvoir apprécier le confort quand il est là, alors nous apprécions pleinement le confort d’une nuit d’hôtel et d’une buffet de petit-déjeuner … Finalement, à la maison, nous vivons dans un confort extravagant sans nous en rendre compte, le voyage permet simplement d’ouvrir les yeux ! Mais assez philosophé !

Nous pensions partir tôt ce matin, car la pluie est annoncée dès midi mais nous ne quittons Livigno que vers 11h !

Denis s’est racheté une montre GPS ! L’inspecteur Gadget est de nouveau en service !
Premier col de la journée : Passo d’Eira, 2 208 m, 400 m de dénivelé sur 6 km. En début d’étape, ce col se monte facilement, il n’y a pas de grosse difficulté mais à monter le soir, après le Bernina, c’est une autre histoire ! Nous ne regrettons pas notre choix de la veille, nous avons bien fait de faire une pause. Petite Col…inade puisque Denis arrive à nouveau au sommet avant Claire sans l’avoir doublé !

Après seulement 3 km de descente, nouveau col à l’horizon : Passo del Foscagno, 2 291 m, fullsizeoutput_8ed300 m de dénivelé sur 4,5 km. Le col n’est pas très long mais la pente est un peu plus raide. A mesure que nous montons, le vent se fait sentir ! De face, bien sûr, sinon, ce n’est pas drôle !!! Il suffit de regarder les nuages bouger pour se rendre compte de la vitesse du vent. Si nous ne voulons pas finir mouillés, il faudra bien que nous aussi nous tournions les pédales aussi vite que possible !

L’arrêt photo au col demeure néanmoins inévitable mais il nous ai difficile de lâcher les vélos tellement ça souffle ! Denis a même failli perdre son gant !

Le reste de l’étape est facile : il ne nous reste plus qu’à descendre ….
Descente glaciale même habillés.

A Isolaccia, village de fin d’étape, nous nous arrêtons manger (sandwichs faits grâce au buffet de l’hôtel du matin). L’humidité est saisissante : nous nous réfugions dans l’église du village. Il parait que Dieu accueille tout le monde ! S’ensuit un bon cappuccino dans le bar du village. L’accueil est chaleureux, le patron du bar discute avec nous … joue aux cartes avec les clients ! Bon moment convivial !

Dans l’après-midi, nous rejoignons l’appartement que nous avions réservé la veille. Il pleut. Dormir sous la tente par une pluie battante ne nous tentait pas trop … On s’embourgeoise !!!

Etape 14 : Isolaccia – Merano, 102 km, 1 600 D+

Aujourd’hui, c’est l’étape ultime: celle du col du Stelvio à 2760 m !

Réveil à 6h15 : Claire est stressée de ne pas pouvoir y arriver depuis le temps que Denis lui en parle !

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Au sommet du col du Stelvio !

Départ à 8h30 : il fait un temps magnifique. Nous sommes prêts à attaquer la bête ! Après 5 km de descente jusqu’à Bormio, nous commençons la montée du col. Il fait frais, voire froid (seulement 2°C par endroit …). La voie a été créée à l’époque ou l’Autriche avait annexé une partie de la Lombardie et permettait la jonction avec cette région. Des tunnels, des galleries, 60 virages façon Alpe d’Huez qui s’enchainent dans un décor majestueux. Comparé aux autres cols gravis, celui-ci est très fréquenté par les cyclistes, qui nous encouragent en nous dépassant. Le Stelvio est en quelque sorte la Mecque des cyclistes locaux, le Ventoux ou le Galibier italien. Nous montons sans trop de difficulté jusqu’au col de l’Umbraï, 4 km avant le sommet du Stelvio, l’Umbraïl fait frontière avec la Suisse. A l’Umbraïl, le vent se lève, plutôt dans notre dos … mais la pente s’accentue, cela fait déjà 17 km que nous montons, les cuisses commencent à fatiguer. 4, 3, 2, 1 … le dernier km est terrible, nous avons le vent de face. Au bout de 3h15 d’ascension, nous sommes venus à bout du col du Stelvio : 2760 m, 1560 m de dénivelé sur 21 km ! Comme tous les cols, ça caille au sommet, nous nous réfugions dans un restau, pour boire une bière d’abord, puis manger une pizza, boire un café et finalement discuter avec des Belges de Chimay et un couple de Normands, dont Mr Botte, le mari, est l’inventeur de la caravane à vélo, primée au concours Lépine en 2017 ! Belle rencontre ! Ca fait bizarre mais c’est plaisant d’entendre parler français !

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Rencontre avec la fine équipe franco-belge !

Après 2h de pause, nous descendons finalement du col. La descente est impressionnante : dédale de lacets interminables pendant plus de 10 km. Le panorama est grandiose malgré un ciel partiellement couvert. A Prato alle Stelvio, 2 options : s’arrêter ou continuer. Il annonce de la pluie à 19h. Nous décidons de poursuivre les 40 km de faux plat descendant jusqu’à Merano.

La descente jusqu’à Merano, se fait sur une piste cyclable bordée de pommiers. C’est très agréable à rouler car en dehors de la circulation mais c’est un peu monotone.
C’était la journée des extrêmes, record d’altitude maximal puis minimal (2756m et 350m), de dénivelé négatif, de longueur, 102 km et 7H de vélo.

Etape 15 : Repos des Guerriers

Il pleut une bonne partie de la journée. Une pluie fine mais une pluie quand même …

Qu’est ce qu’on fait quand on est de repos ? On mange, on dort, on alimente le blog et parfois, on va se promener en ville.
Si, quand même, nouvelle panne du réchaud, un morceau est cassé. On a mangé de la purée mousseline mi tiède mi froide !!! Hummm ! Mon Dieu c’est un délice !

Etape 16 : Merano-Bolzano, 50 km, 150 D+

Décollage de Merano vers 10h30. Le temps est plutôt beau. Piste cyclable jusqu’à Bolzano le long de la rivière; faux plat descendant.

Le long de la route, nous nous arrêtons faire nos emplettes chez un maraicher. Nous poursuivons la route tranquillement … Tout d’un coup :
– « Merde j’ai perdu mes gants  (Denis)
Mais non, t’as du les oublier chez le producteur. Tu les as posées sur le comptoir »
Résultats des courses (sans jeu de mot), retour en arrière de 6 km pour Denis (ça va, c’est du plat).
Après une demi heure et un aller-retour gratuit, les gants étaient effectivement restés sur le comptoir.

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Bienvenu à Bolzano : ville de cyclistes

Nous arrivons à Bolzano vers 14h00. C’est une grande ville. Impression étrange d’être en Allemagne..ou en Autriche ?.. Alors qu’on est bien en Italie
Nous mettons près d’une demi-heure à arriver au centre-ville. Nous nous arrêtons pour manger au restaurant (c’est pas dimanche tous les jours !). Et là, le doute nous habite … il est déjà 15h30 quand nous finissons de manger, le prochain camping est à encore 20 km, le réchaud est cassé … il pleut.

Nous atterrissons finalement à l’auberge de jeunesse de Bolzano. L’étape est courte mais cela nous permet de nous balader tranquillement dans la vieille ville et demain, dès l’aube, nous pourrons acheter un nouveau réchaud.

Etape 17 : Bolzano – Val Gardena (St Christina), 48 km, 1656 D+

Premier arrêt au stand à Mountain Spirit à Bolzano pour l’achat d’un réchaud: gaz et essence; comme ça, en Europe, plus d’excuse avec l’essence …

En sortant de Bolzano, première colinade du jour pour Denis qui se trompe de vallée. Heureusement qu’il s’en est rendu compte assez vite, on était en pleine montée.

Aujourd’hui, l’étape est simple, ça monte ! C’est un peu une étape de transition, c’est beau mais il n’y a rien d’exceptionnel. La partie de jeu de quilles à la pause de midi casse la routine…DSCN3803

Nous montons dans les Dolomites. Petit col à 1437 m : du pipi de chat comparé aux grands cols alpins précédents mais les quelques petites portions à 10%, 15%, … plus de 20% piquent ! On croise même un panneau à 28%.

A Val Gardena, nous sommes sensés monter encore 4 km sur Selva Gardena pour rejoindre le camping … sauf qu’à Selva : y’a pas de camping !
Denis a du loucher sur la carte ou le téléphone de Claire hier soir en préparant l’étape !
Il est 17h, il commence à pleuvoir, nous nous arrêtons à l’office du tourisme de St Christina (un des villages qui compose le Val Gardena).
Fin d’étape dans une chambre d’hôte : nous explosons le budget mais nous n’avons pas trop le choix ! Merci Denis !!!

Etape 18 : Repos des Guerriers

Il neige à 2000 m et il pleut à 1 400 m. Nous décider de rester sous la couette.
Val Gardena est la vallée des sculpteurs sur bois. La vallée accueille aussi tous les ans une manche de la coupe du monde de ski alpin. Les gens parlent en allemand, en italien ou en ladin, une langue locale à mi-chemin entre l’allemand et une langue latine.
Repos profitable pour Claire qui a du être piquée par la mouche Tsé-Tsé durant la nuit : sieste de 14h à 18h …

Etape 19 : Val Gardena – Cortina d’Ampezzo, 64 km, 1535 D+

La pluie a laissé place à un soleil timide. Nous pouvons de nouveau enfourcher nos bicyclettes.

IMG_14591er col à 2121 m : le Passo Gardena; 700 m de dénivelé sur 9,5 km.
La montée du col est progressive et splendide avec les montagnes recouvertes de neige. C’est beau mais ça caille ! La descente de 10 km sur Corvana nous vaut d’être congelés … nous nous arrêtons boire un café pour nous réchauffer avant la 2e ascension du jour.

 

Passo Valparola : 2192 m; 800 m de dénivelé sur 14 km.

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Au col avec Angelo, le bonhomme de neige !

Nous apprécions la montée d’approche qui nous permet de nous réchauffer. Le soleil se fait plus perçant en ce début d’après-midi, dégageant la vue sur les Dolomites. Le spectacle est magnifique : soleil et montagne enneigée donnent de vrais panoramas de carte postale. Denis a la patate : il monte assez vite ! Chez Claire, la patate est un petit peu plus ramollie : on sent que les cuisses fatiguent ! Au sommet du col, nous croisons un bonhomme de neige italien, un couple de canadiens et un australien, preuve que les Dolomites sont connues mondialement !

En redescendant, col du Falzarego : 2117 m, puis descente sur Cortina d’Ampezzo. Les températures sont remontées. Nous apprécions la descente.

Nous dormons au camping (oui, à Cortina, il y a un camping !)
Passage devant l’ancien tremplin de saut à ski qui a accueilli les JO d’hiver en 1956
Boulette du jour : Denis change le code du cadenas à chiffre involontairement en l’accrochant au vélo. 20 minutes à essayer les combinaisons de 1 à 289 ! A y est c’est la bonne avant de pouvoir libérer la bécane

Etape 20 : Cortina – Forni di Sopra, 70 km, 955 D+

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Avec Juan (le brun) et Ben (le blond)

A peine 500 m après notre départ, nous croisons 2 cyclos voyageurs : Ben, un lausannois et Juan, un argentin. Ben va sur Andraz (à l’opposé de là ou nous allons) tandis que Juan va dans notre direction. Après une discussion d’usage bien sympathique, nous poursuivons la route avec Juan jusqu’au pique-nique où l’entente franco-argentine se
autour d’une bouteille de jus de raisin.

Le début de l’étape descend sur une piste cyclable. Le soleil est rayonnant : ça fait du bien au moral ! Nous prenons le temps. Après la pause casse-croûte, nous quittons notre compagnon de route. La descente est terminée, il nous faut maintenant remonter un col à 1 200 m, soit 500 m de dénivelé pour rejoindre l’autre vallée. La montée se fait en forêt, sans grande difficulté. Nous nous réjouissons de descendre jusqu’au camping de Forni di Sopra.fullsizeoutput_8f7

Etape 21 : Forni di Sopra – Cavazzo (Alesso), 60 km, 445 D+

Aujourd’hui, l’étape est assez facile : nous avons prévu de rejoindre Tolmezzo. A part une petite montée de 200 m, ce n’est que de la descente. Nous quittons tranquillement les Dolomites pour rejoindre prochaine la Slovénie.

Après 10 km, pause café en terrasse : c’est vendredi ! (Les collègues de Claire reconnaitront le clin d’oeil !). Il fait beau, il fait chaud ! Nous prenons le temps d’écrire des cartes postales à la famille. Nous sortons également la mirabelle pour fêter le 1000ème km.

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1 000e km ! Pause café, cartes postales et mirabelle

Vers 13h, nous arrivons déjà à Tolmezzo. Arrêt au supermarché pour les ravitaillements à venir. Pendant que Denis fait les courses, Claire regarde l’emplacement du camping sur son portable. Nouvelle boulette de Denis : il n’y a pas de camping à Tolmezzo mais à 10 km (et pas spécialement dans notre direction). Au retour, un RDV vers le Dr Hanriot (ophtalmo) semble indispensable !)

Pause casse-croûte dans Tolmezzo : arrêt « birra », arrêt « gelati » et direction le lac de Cavazzo pour le camping.

 

 

 

Etape 22 : Cavazzo – Bovec (Slovénie), 67 km, 1 160 D+

Dernière étape en Italie et première en Slovénie. Aujourd’hui, passage de frontière.

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Le lac de Cavazzo

Le début d’étape est assez plat pendant 30 km. Petite colinade de Denis qui n’a plus les cartes. Nous nous guidons avec le téléphone de Claire. Premiers et derniers conseils de guidage à « l’anglien » (mêlange d’anglais et d’italien par une autochtone bien sympathique).
Dernier arrêt cappuccino à Tarcento pour dépenser les derniers euros (« et oui en Slovénie, on paie en Tolar » dixit Denis).

Montée au col Tanamea à 870 m : 550 m de dénivelé sur 15 km. Il n’est pas très dur mais assez long. La dernière partie est beaucoup en forêt. Nous sommes pressés et excités d’aller en Slovénie. La route du col est normalement fermée à la circulation à cause d’un éboulement mais en vélo, ça passe. La route est tranquille : c’est très agréable.

fullsizeoutput_8feDans la descente, passage de frontière : nous arrivons en Slovénie. Pas de douanier, les postes de douane sont fermés. Depuis 2004, la Slovénie fait partie de l’Union Européenne et de l’espace Schengen donc pas de contrôle au frontière … (c’est juste Mr le Douanier ?)

Nous redescendons sur Zaga, 1er village Slovène : changement de décor et d’ambiance : c’est beaucoup plus sauvage et rural qu’en Italie. Nous finissons l’étape à Bovec, où nous retrouvons les parents de Claire pour le week-end. C’est aussi la fête artisanale sur la place : nous assistons à la tonte d’un mouton, suivi du filage de la laine comme autrefois … Autre pays, autre ambiance !

Pour fêter les retrouvailles et notre arrivée en Slovénie, nous buvons une bière en

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Tissage de la laine comme autrefois

terrasse que nous payons en Euros (et oui Denis, les Tolars, c’est comme les Francs, ça n’existe plus; depuis 2007 !)

Nous finissons la soirée à l’appartement réservés par les parents Rousseau autour d’un Mont d’or chaud !!! Et oui, la saison a commencé pour tout le monde ! Merci de la visite !!!

Etape 23 : Repos des Guerriers

Petit déjeuner royal à l’hôtel suivi d’une petite marche de digestion.

Le père de Claire décide de monter en voiture au col du Vrsic, le col que nous sommes sensés faire demain : ça pique !!!

La suite au prochain épisode …

Fin de la Suisse … du 10 au 13 septembre

Nous finissons notre récit en Suisse dans les Grisons et commençons à parcourir l’Italie. Encore 3 jours de montagne.

Les Alpes n’ont pas de frontière …

Etape 9 : Carrera – Pigna; 41 km, 720 D+

La pluie ne nous a pas lâché … mais nous devons décoller du camping aujourd’hui !

La journée commence mal : la montre GPS de Denis laissée en charge pendant la nuit a été volée ! Ca fait ch… mais c’est du matériel ! Nous nous en passerons quelques jours …N’empêche, une certaine image de la Suisse en prend un coup..Ce matin, l’humeur est morose. Saisis par l’humidité ambiante et un camping quasi-désert, nous mettons du temps à nous mettre en route. Il annonce une éclaircie en début d’après-midi… nous partirons finalement, à 14h30 (c’est dimanche !).

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Le Rhin

Le début de l’étape le long du Rhin est agréable, sans difficulté. La pluie refait son apparition par intermittence, ce qui nous laisse le temps de nous arrêter faire 2-3 photos. A l’occasion d’un petit besoin, Denis trouve un parapluie de circonstance qu’il offrira à notre hôte plus tard. Thusis, nous avançons tranquillement (c’est dimanche !) mais les choses sérieuses commencent après … de la montée, rien que de la montée jusqu’à Pignia. A mi-montée, nous rencontrons un groupe de Hollandais. Ils sont partis de Bâle, en Suisse et rejoignent Florence en Italie sur 3 semaines. Nous discutons avec eux tout en montant; ce qui rend la montée bien plus facile …

En chemin, nous croisons un embouteillage de plus de 5 km (accident sur l’autoroute qui descend à Thusis) ! Quel bonheur de faire ce voyage en vélo ! Merci patron …

A Pigna, nous arrivons chez David, un « cyclo-globbeur » qui a aussi fait la route de la Soie depuis Bern. C’est un plaisir d’échanger avec lui, d’autant qu’il parle français !!!
Il fera partie des personnes qui marqueront le voyage avec sa soupe trop épicée …

Etape 10 : Pigna – Piuro (Italie), 52 km, 910 D+

Départ de Pigna à 9h, nous sommes super motivés pour le Slügenpass, seule difficulté de la journée …

Au bout de 5 km, passé le 1er village, nous sommes arrêtés par un éboulement de pierres. Impossible de passer, les ouvriers travaillent dessus et s’apprêtent à dynamiter ce qui n’est pas encore tombé. La seule route accessible reste l’autoroute ou le chemin de rando. Nous optons pour le chemin de randonnée qui s’avèrera être une vraie galère (porter des vélos de 40 à 50 km dans des pierriers …). Retour à la case départ, 2h de perdue dans l’histoire … Que faire ? L’autoroute à vélo ? Claire n’est pas trop chaude. C’est en passant devant un arrêt de bus du Car postal que l’idée nous est venue : Car postal jusqu’à Slügen ! A force de le voir passer partout, cela donne forcément des idées ! C’est à l’occasion notre première dépense en transport de la Colinade.

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Dans la montée du Slügenpass

A Slügen, nous apercevons la neige ! 10 septembre, 1ère neige à 2 000 m, tout est normal ! Le panorama n’en est que plus beau. Le contraste est saisissant : nous montons le col en t-shirt, par 15°C, entourés de champs enneigés ! C’est vraiment magnifique ! Montée au col sans grande difficultés, la pente est pourtant raide : 700 m de dénivelé en 9 km, mais nous commençons à avoir l’habitude des grands cols alpins.

Au sommet, nous passons en Italie, 1ère fois du voyage … 1700m de dénivelé à descendre dans un enchainement de virages, tunnels et galeries jusqu’à Chiavenna.

L’ambiance des rues de cette cité lombarde est portée par les clichés de la Dolce Vita : petites rues étroites et pavées, bars avec terrasses et « Gelateria ». En vrais touristes, nous prenons le temps de manger une glace et de boire une bière.

Nous dormons au camping de Piuro, près des cascades d’Acquafraggia après un excellent risotto maison.

Etape 11 : Piuro – St Moritz; 55 km, 1860 D+

Nous repartons de Piuro et nous quittons l’Italie par un itinéraire cyclable escarpé mais fort agréable. Sans voiture, la route, bordée de majestueux châtaigniers est un petit coin de paradis. A voir les feuilles mortes tombées à terre, l’automne a déjà pointé le bout de son nez … Espérons que l’été indien joue les prolongations !

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Passage de frontière entre l’Italie et la Suisse

Après 10 km, nous retournons en Suisse direction St Moritz. Changement de décor complet. Le petit coin de paradis laisse place à un spectacle de désolation … début septembre, soit il y a une semaine environ, des éboulements rocheux ont entrainé une série de coulées de boues dans la vallée de Bregaglia. Heureusement, la route, déviée, a été ré-ouverte… Il y’a des pelleteuse partout! Le passage par le village de Stampa nous laisse toutefois un sentiment de solitude étrange : comme si le temps s’était arrêté. Nous poursuivons notre route dans la vallée ; satané faux plat montant … Le vent de face ne nous lâche pas. Il est 13h, les magasins de village sont fermés entre midi et 2 mais notre estomac crie famine !!! C’est l’occasion de se faire un restau. Décor plutôt chic dans une ancienne ferme grisonne, à nous ravioli et gnocchi!

Cette pause nous a donné du baume au coeur, le vent s’est calmé, nous reprenons l’ascension du Maloja pass avec plus d’entrain. Les 2 derniers km piquent quand même, plus de 10% en moyenne … même pas de quoi se faire plaisir au sommet car nous arrivons sur le plateau d’Engadin (pas de descente !).

Grosse averse entre Maloja et Silvaplana …de quoi admirer un superbe arc-en-ciel

Il fait soleil à St Moritz ! Cela nous permet d’improviser un « palavouac » (mixte entre bivouac et palace) autour d’un petit lac. Au programme ce soir, petite fondue au feu de bois, bananes au chocolat arrosé de vin blanc croate ! Bivouac grand luxe pour notre dernière nuit en Suisse, à 1 850 m, nuit glaciale à l’extérieur, -2°C, au compteur, mais au chaud sous nos duvets !!

Etape 12 : St Moritz – Livigno (Italie), 45 km, 960 D+

Ce matin, nous trainons un peu à partir … pourtant l’étape annoncée est longue et difficile.

Première halte à la Poste : il faut bien donner quelques nouvelles aux grands-parents …

Nous montons ensuite le Bernina Pass, 700 m de dénivelé sur 14 km. Petite colinade de Claire, qui prend l’itinéraire VTT à la sortie de Pontresina pendant que Denis achète des patins de frein.

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Le majestueux glacier du Bernina; un des rares encore si grand !

Au sommet, Denis redescend croyant que Claire était devant … et Claire attend Denis, croyant qu’il est derrière ! Heureusement, des motards venant du col de Livigno la préviennent que Denis l’attend en contrebas du col !

Après quelques km de descente, nous remontons le col de Livigno, 400 m de dénivelé sur seulement 4 km… ça pique ! Les jambes sont dures et la faim se fait sentir !

Passo de Livigno ! Forza Italia ! Nous quittons définitivement la Suisse (jusqu’à l’année prochaine) pour entrer en Italie. La descente sur Livigno est trop rapide ! Même pas le temps d’apprécier: nous sommes déjà au village !

Halte au supermarché pour assouvir les faims de loup !

Nous nous pausons pour le pique-nique : il est déjà 15h30 … le doute s’installe pour la fin de l’étape. Il nous reste 35 km donc 12 km de montée via 2 cols à plus de 2000 m… On tente ? On tente pas

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En Italie, le choix pour le café est plutôt difficile …

Après discussions et consultation de la météo, nous décidons d’arrêter l’étape à Livigno. Il fait un froid de canard et un vent à décorner les boeufs !!! Nous nous installons dans un café pour prendre le temps de nous réchauffer. Un excellent cappuccino nous redonne le sourire !

Avec le col du Stelvio en perspective vendredi, nous nous offrons le luxe d’un hôtel … un peu de douceur dans ce monde de brute !

 

 

Comme pour la première semaine, voici un petit résumé en images :