Retour en images sur une sinon la plus belle partie du voyage entre 2700 et 4365 m d’altitude :
Catégorie : En chemin
Mongolie à 4 roues … du 30 juin au 13 juillet
Grand comme 3 fois la France, la Mongolie est un pays vaste qui nous semblait difficile à parcourir à bicyclette en moins d’un mois. L’alternative en mini-van russe, accompagnés des copains et d’une guide francophone, nous est apparue comme une bonne solution.
Nous voici donc embarqués pour 2 semaines de circuit touristique plutôt classique à travers la steppe mais pas que…

Les 5 touristes français devant Khengis Khan
La visite expresse d’Oulan-Bator nous rappelle inévitablement que la beauté de la Mongolie ne réside pas dans sa capitale. Carrefour d’influence entre la Chine et la Russie, moderne et traditionnelle, la ville est une superposition de styles architecturaux différents sans réelle harmonie. Le tour du centre-ville est rapidement fait. Avant de partir, un tour au marché noir nous donne l’occasion d’avoir un aperçu sur l’artisanat mongol et … chinois !

Place centrale d’Oulan-atour
Les premiers jours, nous descendons vers le désert de Gobi. Chameaux et dunes de sable s’invitent au programme. C’est surprenant de constater que des dunes hautes de 250m peuvent s’ériger à seulement quelques mètres d’un cours d’eau !
L’hébergement, en yourte, dans des familles d’éleveurs nous permet d’avoir un aperçu de la vie nomade et c’est un réel plaisir de pouvoir échanger plus que 3 mots grâce à Bujin. Cela nous permet, entre autre d’assister, par hasard à un mariage.

Mariage traditionnel mongol
Le soir nous nous essayons à rentrer les bêtes au parc. Nous jouons au ballon avec les enfants. Comble du luxe, les garçons peuvent regarder France Argentine sous la yourte grâce aux panneaux solaires.
Malheureusement, encore malades pendant 4 à 5 jours, nous avons bien dû mal à récupérer. Quand Claire va mieux, Denis fait une rechute et inversement. Les débuts sont un peu difficiles.
Denis s’est fait un pote de musique avec Antoine et tout est prétexte pour jouer un morceau de guitare, d’harmonica ou de ukulélé pour le plus grand bonheur des locaux.
Entre deux périodes de transit en mini-van, nous nous baladons dans l’immensité mongole, nous observons les gypaètes barbus, les gazelles, antilopes, yacks et autres troupeaux. Cette année en Mongolie, l’hiver n’a pas vraiment donné les précipitations escomptées et la sécheresse sévit. Les bêtes sont maigres et de nombreuses fêtes du Nadaam, fêtes nationales mongoles, ont du être annulées…

Les enfants à partir de 4 ans, montent à cheval pour les courses du Nadaam
Les mongoles ont un sens de l’organisation bien à eux ! Loin de s’embarrasser des heures de la journée, ils s’organisent en 3 temps : avant midi, après-midi et soir. Pour les évènements publics, c’est à peu près la même chose. Chaque village décide au dernier moment d’organiser ou d’annuler son Nadaam. Le téléphone mongol prend alors le relais et, grâce au répertoire bien fourni de Bujin, nous atterrissons dans un petit village au sud d’Oulan-Bator.

« jeu de domino ». Le domino est posé sur une sorte de rail en bois et le jouer, à l’aide de ses doigts, doit le propulser pour faire tomber ceux en face.
Hébergés chez l’assistante sociale, de l’hôpital et accessoirement chamane, nous nous immergeons pleinement dans la vie mongole : course de chevaux, lancer de dominos, lutte nationale et dégustation de « kouchours », beignets de mouton spécialement faits pour l’occasion.
Notre venue attire l’oeil des locaux, peu habitués à voir des touristes.

Les hommes sont venus de la tenue traditionnelle
Le soir venu, le spectacle nous donne un aperçu de la culture musicale. Le bal qui s’en suit est un moment unique du voyage. Nous apprenons à danser la valse à la mode mongole sur des airs de musette ou dansons avec les éleveurs en tenues traditionnelles sur des airs de Lady Gaga. Quand tradition et modernité se mélangent, le résultat est parfois surprenant !

Combien de chevaux sous ton capot ? … Les jeunes nomades viennent au bal à cheval !
Notre virée touristique se poursuit dans les steppes de Karakorum, ancienne capitale sous l’aire de Khengis Khan, puis dans la vallée d’Orkhon. Cette région touristique est la carte postale de la Mongolie : steppes verdoyantes, rivières et forêts de sapin, chevaux et yacks, éleveurs nomades et yourtes…
Pendant trois jours, nous sommes accueillies par une famille nomade qui nous fait découvrir son mode de vie et la gastronomie locale : montage de yourte, barbecue mongol aux pierres chaudes, lait de jument fermenté … nous refusons toujours le thé au lait, par précaution !
Nous fêtons l’anniversaire de Fabrice sous la yourte, à la vodka et aux sons mélodieux des ukulélés d’Antoine et de Denis.
Le temps d’une journée, nous nous essayons à l’équitation mais Denis préfère de loin son vélo, plus obéissant à son maitre !
Déjà, les 2 semaines se terminent, les fêtes de Nadaam battent leur plein dans la capitale, c’est l’affluence ! A peine arrivés, nous assistons à spectacle de chants polyphoniques qui nous laisse sans voix ! Les copains repartent en avion dans la soirée pendant que nous rejoignons notre hostel.
Le lendemain, c’est notre tour de quitter Oulan-Bator et la Mongolie mais par le train, direction la Russie.
VIDEO TADJIKISTAN partie 2
Retour en images sur la première partie de la traversée du Pamir, le long de la rivière Panj :
VIDEO TADJIKISTAN partie 1
Retour en images sur la traversée du Tadjikistan de la frontière jusqu’à Dushanbe :
Mongolie à 2 roues (1ere partie) … du 24 au 29 juin
24 juin : Oulan-Bator
Nous finissons notre nuit à bord du Transmongolien avant de découvrir les paysages mongols de jour. Le désert de Gobi, puis les grandes steppes défilent sous nos yeux. C’est un beau cadeau d’anniversaire pour Denis.

train dans la steppe mongole
En début d’après-midi, nous arrivons à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. Bujin, notre guide mongole nous attend sur le quai. Alors que nous pensions rouler dès notre arrivée, impossible de récupérer nos vélos. Le bureau de douane est fermé depuis 1/2h, personne ne peut tamponner nos papiers et nous devons revenir demain matin. Malgré l’aide de notre interprète, personne ne semble apte à nous aider.
Oulan (qui signifie rouge en mongol) à rejoint son pays !
Bon gré, mal gré, nous allons en taxi dans une auberge de jeunesse. Nous en profitons pour découvrir la capitale mongole et gouter aux fameux « buuz » (raviolis de mouton).
25 juin : Oulan-Bator – Altanbulag, 44 km, 245 m D+
Tel « Astérix et les 12 travaux », nous passons près de 4h à récupérer nos vélos : aller dans un bureau, puis dans un autre (16 en tout), faire des photocopies, attendre que le chef revienne de réunion … le service des douanes mongols ressemble à un vrai casse-tête chinois, pourtant tout droit hérité du système soviétique. Nous apprécions d’autant plus de remonter en selle.
La sortie d’Oulan-Bator le long des centrales à charbon et zone industrielle font partie du décor. L’expansion rapide de la capitale ces dernières années, n’a pas vraiment laissé de place à l’esthétisme.
En une dizaine de kilomètres, nous nous retrouvons dans la steppe verdoyante. Les yourtes ont remplacé les habitations en béton
Lorsque la route s’arrête et que la piste prend le relais, notre vitesse de croisière diminue drastiquement. Un petit coin boisé apparait sur notre chemin comme une invitation à la halte. Nous y posons la tente. Notre premier bivouac mongol est idéal : pâturage, chevaux, vaches, rivière, arbre, ukulélé et feu de bois.
De quoi passer une nuit de rêve, si notre voisin Dawaa, imbibé de Vodka, ne nous avait pas réveillé à 1h du matin.
26 juin : Altanbulag- ? …Dans la steppe, 43 km, 470 m D+
Nous découvrons l’art de rouler sur les pistes ou comment se perdre dans la steppe. Par moment, les voies se divisent, se croisent, sans aucune indication nulle part. Ce matin, nous devons traverser la rivière mais un mauvais guidage nous conduit dans une impasse, à un endroit où la rivière est infranchissable. Nous rebroussons chemin, perdons 2h à retrouver le bon itinéraire. Entre l’état des pistes et les erreurs de pilotage, nos ambitions kilométriques doivent être revues à la baisse.
Aucune importance, le paysage est grandiose. De la steppe et des collines verdoyantes à perte de vue comme dans les cartes postales.
Nous croisons de temps en temps éleveurs et troupeaux qui nous regardent avec un air à la fois bienveillant et stupéfait. Parfois aussi les cadavres de bovins qui n’ont pas résisté à la sécheresse. A midi, nous nous faisons même controlés par la police locale, par simple curiosité. Cette fois, les arbres ont disparu. De la steppe, rien que de la steppe et du vent.
27 juin : dans la steppe, 56 km, 800 m D+
Nous démarrons l’étape par un petit col, pas bien long mais aux pentes raides. 10% sur piste, ça fait les cuisses ! Le panorama au sommet est splendide. La descente version VTT est jouissive, même si ça passe toujours trop vite !
En bas, nous sommes surpris de découvrir des champs cultivés et des tracteurs. Nous redécouvrons aussi la route goudronnée que nous ne ferons que croiser. Nous nous arrêtons vers un campement de yourte pour nous ravitailler en eau et en essence car en Mongolie, c’est comme en Chine, pas moyen d’acheter du « benzin » en station sans plaque d’immatriculation.
Le reste de l’étape se fait sur la piste vallonée, toujours et encore.
Les campements nomades sont plus fréquents et les éleveurs entrainement leurs enfants aux courses de cheveux. C’est bientôt la fête du « Nadaam », grande fête nationale mongole.
En route, nous sommes invités par une famille à boire un thé au lait, comme le veut la tradition. Ils sont surpris par nos vélos.
Un mauvais aiguillage de piste nous conduit à plus de vingt kilomètres de l’endroit visé mais aucune importante, l’étape du jour était idyllique.
28 juin : Retour à Oulan-Bator, 61 km, 365 m D+
Le thé au lait a du mal à passer. Claire est malade depuis ce matin. Dans ces conditions, dur dur de pédaler. Heureusement, la route n’est pas loin. Après quelques temps d’hésitation, le retour à Oulan-Bator semble la meilleure option. Avoir des toilettes et de l’eau courante lorsqu’on est malade est un luxe appréciable.
Quelques kilomètres avant d’arriver en ville, nous croisons une autre échappée franco-espagnole. L’un d’eux, prof de kitesurf en Thaïlande et à improvisé une remorque avec son kite, original.
L’arrivée à Oulan-Bator, le retour à la civilisation et au trafic routier ne nous manquait pas, surtout avec les 41°C ambiants mais le confort d’un lit et d’une douche est un bon remède aux dérangements gastriques.

Oulan-Bator
29 juin : jour de repos à Oulan-Bator
Nous profitons de cette journée pour nous ressourcer au calme, et à l’abri de la chaleur étouffante de la ville.
Dans l’après-midi, nous avons RDV avec Bujin à la gare pour déposer nos vélos à la douane (fermée pendant le Nadaam). Deux heures et 10 aller-retours de bureaux suffisent cette fois…
Dans la soirée, nous allons à l’aéroport chercher Fabrice, Antoine et Stéphanie. Excités par leur arrivée, les langues se délient et nous ne trouvons le sommeil que tard dans la nuit.
Balade dans le nord Pékinois … du 16 au 23 juin (fin de la Chine)
En attendant, notre visa russe, nous avons décidé d’enfourcher nos vélos pour découvrir le nord de Pékin pendant 5 jours.
16 juin : Pekin-Zhan Yuan Cun, 77 km, 665 m D+
Nous quittons Pekin sur des axes encombrés mais en tant que cyclistes, la voie est libre. Nous ne mettons pas longtemps à sortir de la ville, à peine 20 km pour retrouver les champs de maïs ! La matinée jusqu’au lac se fait sur une piste cyclable sans relief. Nous sommes encore dans une zone périurbaine mais tout est fait pour donner des airs de campagne champêtre. Les rives du lacs sont aménagées et des panneaux touristiques font leur apparition. Nous nous arrêtons même dans une aire de pique-nique aménagée le long de la route, rapidement rejoints par deux petits vieux en mal d’ombre.
Dans l’après-midi, nous poursuivons sur des routes plus pentues le long d’une rivière. Pour les chinois, c’est un week-end prolongé alors c’est l’affluence. Tous les pékinois sont venus se mettre au vert dans les montagnes du nord. Les hôtels bordent la route, le camping n’a pas l’air d’inspirer grand monde et c’est tant mieux pour nous ! C’est dans la descente d’un col, à l’abri des regards et des châtaigniers que nous plantons la tente. Il fait chaud et humide, les moustiques se régalent. L’averse vient à point nommé. Nous nous endormons, bercés par le bruit des chants mélodieux du karaoké, situé au 500 m plus haut.
17 juin : Zhan Yuan Cun-Qian An Ling, 57 km, 550 m D+
Rien de mieux qu’une petite descente pour s’échauffer. La fraicheur peaufine notre réveil matin, nous en avons presque la chair de poule mais les températures grimpent vite. Déjà 30°C à 10h ! L’air est chaud et humide et nous suons à grosses gouttes. On comprend mieux aussi d’où vient cette végétation luxuriante sur les collines environnantes. La rivière nous offre à midi de quoi nous laver et nous rafraichir. Nous n’en demandons pas plus.
Nous continuons notre route sur les petites routes de campagne au macadam irréprochable. Le goudron est lisse et comme neuf.
La vallée que nous longeons en bord de rivière fait le bonheur des familles. Les enfants s’amusent à patauger dans l’eau munis d’épuisettes à la recherche de têtards pendant que les plus anciens pêchent paisiblement. Encore une fois, les rives sont bien aménagées et cette fois nous ne sommes pas les seuls campeurs. Nous plantons la tente, un peu à l’écart le long de la rivière. Ce soir, c’est karaoké + feux d’artifices !
18 juin : Qian An Ling-Sihaizen, 65 km, 580 m D+
En Chine, pas moyen d’acheter de l’essence à la pompe si tu n’as pas de véhicule. Les employés des stations services doivent rentrer l’immatriculation du véhicule avant de servir le client. Du coup, nous n’avons pas pu recharger notre réchaud à essence … il en reste encore un peu mais pas sûr de pouvoir cuisiner encore longtemps !
La vallée le long de la rivière s’ouvre un peu donnant sur un paysage moins encaissé. Les montagnes verdoyantes ne nous quittent pas depuis le début. Elles sont toujours là sans être exactement similaires…
En fin de matinée, une route barrée nous oblige à prendre un itinéraire bis qui raccourci un peu le parcours. Ce n’est pas grave. Nous roulons sans pression, sans réel but à atteindre, juste le plaisir de découvrir une région et de pédaler, parce que, quand même, on aime faire du vélo !

Petite aire de pique-nique aménagée
Le soir venu, et malgré la pluie qui a humidifié l’atmosphère, Denis tente un feu de bois pour la cuisine du soir. Nous sommes dans un parc, en bord de rivière et à peine cachés par quelques arbres qui se battent en duel. Nous craignons toujours d’être délogés. Les expériences de Kachgar nous ont rendu quelques peu méfiants. Finalement, et malgrès la visite de quelques locaux, le bivouac semble autorisé. Un groupe de pêcheurs apporte même du bois sec à Denis.
19 juin : Sihaizen-Changping, 78 km, 705 m D+
La route du jour est vallonée. Ça monte, et ça descend, jamais bien longtemps mais ce n’est jamais plat. Ce n’est pas pour nous déplaire, les petits cols nous offrent de beaux points de vue sur la vallée des fleurs. Les paysans sont de sortie; à la mode chinoise, c’est-à-dire, à 10 par champ. Ils travaillent tous ensemble et quasiment tous à la main. Ici où là, les fleurs violettes typiques de la région bordent la route.
Au détour d’un virage, au dessus d’un énième petit col, nous posons les vélos pour une petite balade à pied sur la Grande Muraille de Chine. Cette portion a été partiellement restaurée. Elle est accessible par un petit chemin de randonnée depuis la route. L’endroit est superbe, sauvage et offre une vue imprenable sur le relief. La Grande Muraille se perd au loin sur la montagne. Instant magique !
La dernière ascension avant la plaine de Pekin nous mène à la rencontre d’un groupe de cyclistes pékinois. S’ensuit un bon moment de fraternité cycliste avec pose photo au sommet du col ! Le reste de l’étape n’est plus que descente jusqu’au réservoir proche du tombeau des Ming.
Nous peinons à trouver un coin de bivouac. Le lac (qui a accueilli l’épreuve de triathlon des JO de 2008) est bordé de grillage. Impossible de camper à proximité. Lorsque nous trouvons finalement un endroit, la chaleur sous la tente s’avère étouffante. Les moustiques s’en donnent à coeur joie. Denis plante le hamac pour avoir plus d’air mais se retrouve en lutte avec son drap de soie et finit le cul par terre ! Il finit par revenir dans la tente, en nage et couvert de boutons de moustiques à 2h du matin. Nuit reposante !
20 juin : Changping-Pekin, 59 km, 75 m D+
Cette fois, nous retrouvons la ville. La banlieue de Pékin est au pied du bivouac. Nous traversons les faubourgs de la capitale. La chaleur est étouffante ! Encore plus de 37°C ! Nous trouvons un peu de fraicheur dans le parc du Palais d’Eté, sorte de Hameau de Marie-Antoinette. L’Impératrice aimait y passer du temps pour se mettre au vert. Le parc est immense et un grand lac couvre sa superficie. Les pédalos et autres petits bateaux font le plaisir des touristes. Nous nous allongeons à l’ombre d’un arbre pour un somme salvateur. La chaleur a raison de nous. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut faire la sieste dans un parc impérial !
Le soir, nous retrouvons un jeune couple qui nous héberge. Echanges en anglais sur la vie pékinoise. Les moeurs changent. Les jeunes chinois vivent de plus en plus à l’occidentale. Bien que les vacances ne soit pas forcément dans leur culture, ils savourent leur temps libre, si précieux. Chouette rencontre !
21 juin : Pekin intra-muros, 38km, 20 m D+
Dix ans après les Jeux Olympiques de Pekin, le site reste propre et en bon état. La piscine olympique sert aux locaux et le stade en forme de nid d’oiseaux a su garder toute sa splendeur ! La tour de la flamme olympique est immense. Lors de ces jeux, la Chine avait fait les choses en grand, comme un symbole de la puissance des chinois dans le monde.
A midi, nous retrouvons Jimmy et Louise, 2 autres cyclistes français partis eux aussi de France à vélo. Ils ont pris un autre itinéraire en Chine. Comme nous, ils sont à Pekin pour demander leur visa russe. Ils rentrent également en train mais sans passer par la Mongolie, en prenant la branche du transmanchourien entre Pekin et Irkoutsk.
Comme prévu, nous récupérons notre visa russe dans l’après-midi. Nous sommes aussi heureux que si nous avions eu notre bac. C’est quand même dingue la joie que procure un bout de papier qu’on paie cher en plus ! Mais c’est le 8ème et dernier du voyage alors…
Après 6 jours d’itinérant au nord de Pekin, nous retrouvons l’appartement de la famille Vassé comme une 2e maison. C’est la fête de la musique et c’est aussi la fête des CE1 du lycée français de Pekin. Nous assistons, comme des parents, au spectacle de fin d’année de Hanyu. La représentation est trilingue : français, chinois et anglais ! Le corbeau et le renard récité en anglais par des gamins franco chinois, ça claque (os) !

Lycée français de Pékinijl
22 juin : Pekin, 23 km, 75 m D+
Comme à chaque fois que nous prenons le train en Chine, il faut amener nos vélos la veille. Cette fois, c’est le grand départ. Nous partons demain matin aux aurores pour la Mongolie ! Nous sommes pris en charge très vite et sans souci. A Pekin, le personnel parle anglais. Après 500 km de déplacement urbain à vélo, nous testons le métro et le bus pour rentrer.
Pas le temps de trainer, aujourd’hui, nous avons un planning de ministres. Le maitre de Hanyu nous attend cette après-midi à l’école pour présenter notre voyage. Nous avons 45 minutes, c’est un peu court mais ça ira. Les élèves sembles intéressés. A chaque fois, c’est un réel plaisir de présenter notre périple.
Tels des animateurs de colo, nous récupérons les enfants à l’école pour les ramener à la maison. Zhewei, 3 ans et demi, est à l’âge des caprices mais comme « ferme et dure est Claire » ça ne marche pas, alors forcément on est : « Méchant ! » ou « Caca » ! Intérieurement, cela nous fait bien rire mais nous prenons notre rôle d’éducateurs très à coeur. Cela laisse aussi un peu de temps libre aux parents, une façon bien dérisoire de les remercier pour leur hospitalité.

Les hommes de la maison
Dernière soirée à Pekin autour d’un bon repas que « Laoye » (le grand père) prépare comme à l’habitude. Après plus de 10 jours à se régaler de ses bons petits plats, on n’ose pas remonter sur la balance ! Dernière dégustation d’alcool chinois dont on ne se souvient même plus du nom !
Dernière nuit à Pékin, courte, demain c’est le grand départ pour Oulan-Bator !
23 juin : Dans le transmongolien, entre Pekin et Oulan-Bator
Lorsque le réveil sonne a 4h45, les yeux sont encore collés. C’est quand même tôt ! La douche finit de nous réveiller. Les affaires sont prêtes. Les sacs sont remplis de nourriture.
Léon, a proposé de nous emmener, et à vrai dire, cela nous arrange bien. Nous arrivons à la gare bien en avance. Nous sommes prêts, impatients même. Nous arrivons progressivement au but de notre voyage.
A 7h25 précise, c’est parti pour 31h dans le transmongolien. Le wagon est presque vide et nous sommes seuls dans notre compartiment.

Dernier canard laqué
Les paysages défilent au rythme du train, nous donnant l’inspiration pour écrire le blog ou juste le temps de lire. Après seulement quelques heures, nous entrons dans la région de la Mongolie intérieure, située en Chine. C’est déjà un peu le désert de Gobi. Le vent souffle tellement fort par moment que nous assistons à une tempête de sable, bien-heureux de n’être que spectateur à bord du train. Les impressions auraient été tout autres à vélo.

Tempête de sable
A 20h30, on atteint le ville d’Erlian, dernière commune avant la frontière. 5h d’arrêt. Le contrôle des bagages et des papiers se fait à l’intérieur du train.
Notre visa expire à minuit (et nous franchissons la frontière à 1h du matin)… mais nous récupérons nos passeports sans problème. Pendant ce temps, le train part au garage. Il faut changer les bogies du train car la largeur des voies est différente d’un pays à l’autre. Le spectacle est extra-ordinaire au sens littéral du terme. Nous restons collés à la vitre, admiratifs de ce spectacle, pendant la manoeuvre. Au total, 2h auront été nécessaires pour nous remettre sur les rails mongols ! En avant pour un nouveau pays !

Les wagons se soulèves et les bogies passent sous le train
Pékin/Beijing … du 5 au 15 juin
Entre visites touristiques et contre-la-montre administratif, notre passage a Pekin chez la famille Vassé est agréable et réconfortante. Rien de mieux qu’un nid douillet d’une famille franco-chinoise pour apprécier la gastronomie locale et visiter la capitale à son rythme.

Famille Vassé : Léon (à droite), Jiayu (à gauche) avec Zhewei et ses parents et Hanyu à côté de Denis
Tous les jours, c’est à bicyclette que nous parcourons les rues, tels de vrais pékinois, en direction du centre-ville. Sans s’en rendre compte, nous cumulons 500 km dans la capitale ! Il faut dire que les allers et venues sont nombreuses entre les ambassades et les monuments !

Cité interdite
Trois ambassades pour 3 visas : mongole, biélorusse et russe … du stress bien sûr, surtout pour le visa russe et un porte-monnaie bien rempli car il faut bien financer les soirées des ambassadeurs ! Mention spéciale à l’ambassade de Biélorussie, qui, pour une demande expresse de visa de transit nous demande 240 € ! Pour 5h de train, ça fait cher la minute passée dans ce pays où on ne foulera même pas le sol !
Dans l’attente des délais d’obtention des visas, nous profitons de la ville en vrais touristes : Cité interdite, Temple du ciel, muraille de Chine, place Tien’amen … Les monuments sont à l’image du pays, immenses et somptueux !

Place Tien’amen

Temple du ciel
C’est aussi l’occasion de rencontrer Aurélie, une pontissalienne (habitante de Pontarlier) en stage à Quindao mais de passage à Pekin pour le week-end.
Malgré l’image très polluée qui lui colle à la peau, Pekin nous a séduit. La ville est désormais aérée et regorge de parcs dans tous les quartiers de la ville où se mêlent toutes les générations.
Les pistes cyclables aménagées partout en font un véritable paradis pour les deux roues et, en tant que cyclistes, nous avons vraiment apprécié cela !
Xi’an … du 31 mai au 4 juin
Petite halte de quelques jours à Xi’an.
31 mai & 1er juin : Train de Kachagar à Xi’an
Il y a plusieurs manières d’aborder 52h de train. Soit, on trouve ça long et ennuyeux et…on s’ennuie, soit, on vit lentement mais pleinement pendant 2 jours, occupés à des activités aussi intenses que la lecture et la sieste, agrémentées par moment, de balades (au pluriel) jusqu’aux toilettes, au distributeur d’eau chaude et prise de courant électrique situés dans le wagon voisin. Bien sûr, il faut manger et le repas devient une activité distrayante. Les personnels à bord créent de l’animation en circulant avec leur chariot, proposant pour l’occasion boissons et nourriture.

Petit déjeuner dans le train
Prendre le temps en Chine était aussi l’occasion de rencontrer la population locale, et à 54 par wagons, nous avons eu le temps de voir passer du monde et d’entendre parler chinois ! Cela ne nous a pas pour autant fait progresser en mandarin qui reste limité à environ 3 mots, alors, dès qu’un local essaie d’engager la conversation, ça ne va jamais bien loin !

Les nouilles chinoises déshydratées sont les plats privilégiés des chinois dans le train
Entre 2 assoupissements, nous regardons le paysage. D’abord désertique, pendant un long moment, le relief change progressivement. La rocaille et le sable laisse place à de belles montagnes verdoyantes comme dans les cartes postales. C’est la première fois du voyage que nous observons de tels paysages. Nous sommes contemplatifs. Emerveillés par tant de dépaysement !

Vue depuis le train
Nous arrivons à Xi’an le sur-lendemain vers 18h, après plus de 2 jours de train. Bien que l’intimité n’était pas au RDV, nous avons plutôt bien dormi et le temps est passé vite.

Trafic de 2 roues dans la rue centrale de Xi’an
En sortant de la gare, l’ambiance est complètement différente que celle connue dans le Xinjang (région de Kachgar). Il y a beaucoup plus de monde et la police semble plus zen.
Bienvenue dans la Chine impérialiste !
Du 2 au 4 juin : Xi’an
Dès notre arrivée à Xi’an, nous sommes surpris par cette impression de grandeur. Ancienne capitale de Chine sous la dynastie des Tang (VIe et VIIe siècle) notamment, et même bien avant, la ville a gardé encore aujourd’hui une bonne partie de sa prestance. Le centre-ville est entouré de remparts. Les monuments de la ville sont imposants et sompteux.

La tour de la cloche
La rue principale est immense avec ses grands magasins de luxe abrités dans des malls ultra-modernes. Le mélange entre Chine traditionnelle et contemporaine donne un ensemble plutôt harmonieux. Nous nous plaisons à déambuler dans la ville entre dédale de petites rues bondées à l’ancienne et grandes avenues à l’occidentale.C’est une vraie découverte pour nous !
Si la ville en elle-même nous envoute par ses charmes, nous sommes en revanche assez déçus par la visite de l’armée de soldats en terre cuite. Une petite virée en vélo jusque là, nous permet de découvrir la campagne alentour. Les paysans sont en pleine moisson et les petites routes de campagne sont plutôt agréables.
En arrivant sur place, nous entrons dans l’univers de l’industrie touristique. Le parking a vélo est inexistant mais les parkings bus et voiture sont bondés. Si l’armée de terre cuite est impressionnante par le nombre de soldats, nous sommes refroidis par le prix prohibitif de l’entrée ( souvent le classement UNESCO se paie cher…par les visiteurs) et le manque d’explication en anglais sur le site, ajouté à ça, l’afflux de touriste en masse… Nous ne regrettons pas d’y être allés mais comme dirait le petit Gibus « si javais su, j’aurais pas venu ! »
Rentrez dans l’armée de terre qu’ils disaient…

chaque soldat est unique et représente en « réel » les soldats de l’armée de Qin en 210 avant JC
Nous reprenons le train le 3e jour en fin d’après-midi. Nouvelle journée de transition et de logistique. Avec des températures qui tournent autour des 30°C, les habits d’hiver retournent dans les montagnes du Jura. Nous envoyons 2 sacoches en France via la Poste chinoise où l’employée vérifie une à une nos affaires avant de les mettre dans le colis. Heureusement qu’il n’y avait rien de compromettant …

En gare de Xi’an
Le contrôle des bagages en gare de Xi’an ne pose cette fois-ci aucune difficulté. Nous embarquons pour une nuit de train en direction de Pekin !
VIDEO de l’Ouzbékistan
La Colinade poursuit son itinéraire sur la route de la Soie en compagnie d’autres voyageurs…
Vidéo du TURKMENISTAN
Retour en images sur la traversée expresse de ce pays méconnu :