Seulement 3 jours en Macédoine …
Etape 65 : Debar – Ohrid, 68 km, 480 D+
Nous démarrons de Debar sous la grisaille pour franchir notre 3 000e km ! Déjà ! En voyage, il semble que le temps passe encore plus vite qu’à la normale et pourtant, rétrospectivement, quand on voit le chemin déjà parcouru, nous avons l’impression d’avoir quitté Pontarlier depuis une éternité …

barrage hydro-électrique à la sortie de Debar
Bref, 3000 km, ça vaut bien un coup de mirabelle à 10h du matin !
Nous longeons le lac de Debar toute la matinée, la route est relativement plate et le trafic routier est calme : nous avançons assez vite. Les sommets qui surplombent le lac sont couverts de neige mais globalement le paysage manque de lumière et donne une atmosphère morose … On ne peut quand même pas avoir 365 jours de soleil, faut pas rêver !
A midi, nous arrivons déjà à Struga, au bord du lac, le temps s’éclaircit, ce qui nous permet de pique-niquer sur la plage.
Le lac d’Ohrid est un peu la Riviera macédonienne pour ce pays qui n’a pas accès à la mer. Tout est aménagé pour l’été et autour du lac, façon promenade des anglais.

Pique-nique au bord du lac
Nous longeons donc le lac à bicyclette le long de promenades et de petites routes en bord de rivage pour arriver à Ohrid, 15 km plus loin, point final de l’étape.
Denis profite d’être en ville pour aller dans une cave à vin. Il en ressortira 2h plus tard, avec de nouveaux amis macédoniens et 2 bouteilles !
Etape 66: Repos des Guerriers
Aujourd’hui, la pluie était annoncée et elle est belle et bien arrivée … toute la journée !

La forteresse d’Ohrid
Nous profitons de la chaleur de notre nid douillet du jour pour nous reposer et visiter la vieille ville.
Etape 67 : Ohrid – Stenje, 53 km, 1150 D+
Ce matin, nous quittons Ohrid sous un soleil timide mais la pluie a disparu. Nous continuons à longer le lac avant de passer un col qui rejoint un deuxième lac. Le paysage est sauvage et tranquille. Ça grimpe progressivement mais surement. Nous partons de 800 m pour arriver à 1600 m soit 800 m de dénivelé à faire sur 16 km … cela nous laisse le temps d’apprécier le paysage.

Dans la montée du col
3 km avant le sommet, nous nous arrêtons à une aire de pique-nique mais le vent froid souffle … nous n’allons pas moisir ici !
Après le col, le reste de l’étape n’est plus que de la descente. Nous nous laissons glisser jusqu’à Stenje, village au bord du lac de Prespa, qui fait frontière avec l’Albanie.
Le seul hôtel que nous trouvons n’a pas tout à fait les mêmes critères que nous en matière d’eau chaude mais nous y mangeons bien.

Stenje au bord du lac
Etape 68 : Stenje (MK) – Mesopotamia (GR), 86 km, 1100 D+
Ce matin, nous sommes prêts à 8h car nous avons de la route à faire. Nous voulons allonger un peu les kilomètres car la pluie est annoncée ces jours prochains … mais c’est sans compter sur le service du petit déjeuner de l’hôtel qui met plus de trois quart-d’heure à nous servir une omelette, à croire que le cuisinier attendait que la poule ponde son oeuf !
Bref, à 9h20, nous partons seulement… au bout de 5 km, nous passons la frontière avec l’Albanie et nous continuons sur les rives du lac pendant quelques kilomètres encore avant de descendre sur la plaine albanaise. Ici, les paysans sont de sortie, c’est le temps du labour, mais il y a autant de travailleurs que de spectateurs ! « On se croirait à Hadol le jour de la récolte des patates » (Denis).

les champs albanais
Avant midi, nous faisons une pause ravitaillement dans un village, histoire de liquider nos derniers leks mais les villageois sont tellement surpris et fiers de voir des étrangers à vélo dans leur village qu’ils nous abordent pour savoir si nous avons besoin d’aide … le boulanger nous offre même le pain !
A midi, il nous reste encore 40 kilomètres mais les 20 derniers descendent. Nous passons la frontière Albano-grecque après la ville de Bilisht. Il y a du monde, mais l’avantage du vélo c’est qu’on peut doubler les voitures.

Frontière côté grec
Ca y est, nous voici en Grèce ! A la frontière nous avons 2 alternatives routières : l’autoroute ou le chemin de campagne ! Nous optons pour le 2ème choix ! Nous sommes dans la Grèce rurale, au bout de quelques kilomètres seulement, nous croisons un troupeau de vaches et les meutes de chiens de garde nous souhaitent la bienvenue !
Nous espérons trouver refuge dans un village mais un berger nous explique qu’il n’y a pas d’hôtel avant 15 km. Nous apprendrons le lendemain que l’ours est présent dans la région et qu’il est peu recommandé de planter la tente. La nuit tombe, nous filons, en essayant de ne pas s’affoler au milieu des meutes de chien, et nous descendons vite… Nous manquons la bonne route mais comme l’autoroute se présente à nouveau, quasi-déserte…on s’en paie une portion de nuit sur 5km, avec un tunnel à la clé !
Nous finissons l’étape à Mesopotamia dans une superbe chambre d’hôte ! De quoi recharger les batteries après cette longue étape.
Et le résumé en images et en musique :