24 juin : Oulan-Bator
Nous finissons notre nuit à bord du Transmongolien avant de découvrir les paysages mongols de jour. Le désert de Gobi, puis les grandes steppes défilent sous nos yeux. C’est un beau cadeau d’anniversaire pour Denis.

train dans la steppe mongole
En début d’après-midi, nous arrivons à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. Bujin, notre guide mongole nous attend sur le quai. Alors que nous pensions rouler dès notre arrivée, impossible de récupérer nos vélos. Le bureau de douane est fermé depuis 1/2h, personne ne peut tamponner nos papiers et nous devons revenir demain matin. Malgré l’aide de notre interprète, personne ne semble apte à nous aider.
Oulan (qui signifie rouge en mongol) à rejoint son pays !
Bon gré, mal gré, nous allons en taxi dans une auberge de jeunesse. Nous en profitons pour découvrir la capitale mongole et gouter aux fameux « buuz » (raviolis de mouton).
25 juin : Oulan-Bator – Altanbulag, 44 km, 245 m D+
Tel « Astérix et les 12 travaux », nous passons près de 4h à récupérer nos vélos : aller dans un bureau, puis dans un autre (16 en tout), faire des photocopies, attendre que le chef revienne de réunion … le service des douanes mongols ressemble à un vrai casse-tête chinois, pourtant tout droit hérité du système soviétique. Nous apprécions d’autant plus de remonter en selle.
La sortie d’Oulan-Bator le long des centrales à charbon et zone industrielle font partie du décor. L’expansion rapide de la capitale ces dernières années, n’a pas vraiment laissé de place à l’esthétisme.
En une dizaine de kilomètres, nous nous retrouvons dans la steppe verdoyante. Les yourtes ont remplacé les habitations en béton
Lorsque la route s’arrête et que la piste prend le relais, notre vitesse de croisière diminue drastiquement. Un petit coin boisé apparait sur notre chemin comme une invitation à la halte. Nous y posons la tente. Notre premier bivouac mongol est idéal : pâturage, chevaux, vaches, rivière, arbre, ukulélé et feu de bois.
De quoi passer une nuit de rêve, si notre voisin Dawaa, imbibé de Vodka, ne nous avait pas réveillé à 1h du matin.
26 juin : Altanbulag- ? …Dans la steppe, 43 km, 470 m D+
Nous découvrons l’art de rouler sur les pistes ou comment se perdre dans la steppe. Par moment, les voies se divisent, se croisent, sans aucune indication nulle part. Ce matin, nous devons traverser la rivière mais un mauvais guidage nous conduit dans une impasse, à un endroit où la rivière est infranchissable. Nous rebroussons chemin, perdons 2h à retrouver le bon itinéraire. Entre l’état des pistes et les erreurs de pilotage, nos ambitions kilométriques doivent être revues à la baisse. 
Aucune importance, le paysage est grandiose. De la steppe et des collines verdoyantes à perte de vue comme dans les cartes postales.
Nous croisons de temps en temps éleveurs et troupeaux qui nous regardent avec un air à la fois bienveillant et stupéfait. Parfois aussi les cadavres de bovins qui n’ont pas résisté à la sécheresse. A midi, nous nous faisons même controlés par la police locale, par simple curiosité. Cette fois, les arbres ont disparu. De la steppe, rien que de la steppe et du vent.
27 juin : dans la steppe, 56 km, 800 m D+
Nous démarrons l’étape par un petit col, pas bien long mais aux pentes raides. 10% sur piste, ça fait les cuisses ! Le panorama au sommet est splendide. La descente version VTT est jouissive, même si ça passe toujours trop vite !
En bas, nous sommes surpris de découvrir des champs cultivés et des tracteurs. Nous redécouvrons aussi la route goudronnée que nous ne ferons que croiser. Nous nous arrêtons vers un campement de yourte pour nous ravitailler en eau et en essence car en Mongolie, c’est comme en Chine, pas moyen d’acheter du « benzin » en station sans plaque d’immatriculation.
Le reste de l’étape se fait sur la piste vallonée, toujours et encore.
Les campements nomades sont plus fréquents et les éleveurs entrainement leurs enfants aux courses de cheveux. C’est bientôt la fête du « Nadaam », grande fête nationale mongole.
En route, nous sommes invités par une famille à boire un thé au lait, comme le veut la tradition. Ils sont surpris par nos vélos.
Un mauvais aiguillage de piste nous conduit à plus de vingt kilomètres de l’endroit visé mais aucune importante, l’étape du jour était idyllique.
28 juin : Retour à Oulan-Bator, 61 km, 365 m D+
Le thé au lait a du mal à passer. Claire est malade depuis ce matin. Dans ces conditions, dur dur de pédaler. Heureusement, la route n’est pas loin. Après quelques temps d’hésitation, le retour à Oulan-Bator semble la meilleure option. Avoir des toilettes et de l’eau courante lorsqu’on est malade est un luxe appréciable.
Quelques kilomètres avant d’arriver en ville, nous croisons une autre échappée franco-espagnole. L’un d’eux, prof de kitesurf en Thaïlande et à improvisé une remorque avec son kite, original.
L’arrivée à Oulan-Bator, le retour à la civilisation et au trafic routier ne nous manquait pas, surtout avec les 41°C ambiants mais le confort d’un lit et d’une douche est un bon remède aux dérangements gastriques.
29 juin : jour de repos à Oulan-Bator
Nous profitons de cette journée pour nous ressourcer au calme, et à l’abri de la chaleur étouffante de la ville.
Dans l’après-midi, nous avons RDV avec Bujin à la gare pour déposer nos vélos à la douane (fermée pendant le Nadaam). Deux heures et 10 aller-retours de bureaux suffisent cette fois…
Dans la soirée, nous allons à l’aéroport chercher Fabrice, Antoine et Stéphanie. Excités par leur arrivée, les langues se délient et nous ne trouvons le sommeil que tard dans la nuit.