Comme il y a eu un article sur le départ, nous commençons le récit à J2. Bonne lecture et dites nous si c’est trop long …
Etape 2 : Yverdon-Bulle; 73 km, 1300 D+
Le soleil est revenu. Un temps idéal pour pédaler.
C’est l’heure aussi des derniers au revoir aux Colins et à Cyrille.
Les parents Colin nous suivent encore une journée. Les parents Rousseau sont repartis dormir à l’aube.
Après une sortie d’Yverdon rendue difficile à cause du triathlon d’Yverdon, nous arpentons les routes vallonnées du Gros de Vaud.
Arrivés à Thierrens, 1ere colinade de Denis, suivi d’un mauvais guidage GPS de Claire. Résultats des courses : nous nous retrouvons sur la 2×2 voies de Moudon en direction de Lucens, RDV de la pause casse-croûte avec maman Colin.
Alors que le village n’est pas grand, nous mettons environ 30 minutes à nous retrouver.
L’après-midi, les routes sont toujours aussi vallonnées mais le panorama change. A partir de Romont, nous commençons d’apercevoir les Alpes. En redescendant sur Bulle, le Moleson pointe le bout de son nez.
Le soir, nous sommes accueillis en Warmshowers chez Gallianne et Antoine. Accueil royal avec un bon petit minestrone et une tarte aux groseilles maison. Merci.
On fera l’impasse sur les mésaventures de Maman Colin qui s’est trompé, malgré elle, sur le lieu de RDV … Encore une heure de perdue à tourner en rond ! Après un bon repas chez nos hôtes, les parents Colin dorment à l’hôtel. Une nuit de camping à 70 ans, ça va … faut pas abuser des bonnes choses !
Etape 3 : Bulle-Thun; 86 km, 1200 D+
Petit-dej et selfie avec nos hôtes. On file à l’hôtel dire au revoir aux parents Colin.
Enfin seuls ! C’est pas qu’on aime pas les gens mais on aime aussi se retrouver tout seuls en amoureux.
Le début d’étape au bord du lac de Gruyère est sympa. Les paysages aussi. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, nous quittons l’axe principal pour des petites routes de montagnes. Petites montées dans les villages à 17% ! De quoi se mettent en jambes pour les grands cols alpins.
Nous pique-niquons à Oberschrot, à la frontière entre le canton de Fribourg et Bern. Ca commence sérieusement à aller suisse allemand !
Après-midi aussi très vallonnées avec de petites routes à 10%; après mangé, ça tue !
La redescende sur Thoune (Thun) se fait attendre. Nous ne faisons que monter-descendre …
A Thun, une bière de fin d’étape s’impose. C’est aussi l’occasion de regarder précisément l’adresse de nos hôtes de ce soir : Nathalie et Sébastien.
Un couple quinqua, originaire du Val de Travers, passionnés d’Asie. Leur dernière fille voyage seule à vélo à travers l’Europe. Elle est actuellement en Norvège.
A l’arrivée des étapes, nous sommes assez fatigués. Nous ne mettons généralement pas longtemps avant de nous endormir. Contre-coup des préparatifs ou réelle fatigue physique ?
Etape 4 : Thun – Grindelwald; 48 km, 700 D+
Après un petit tour de la vieille ville très appréciable, nous longeons le lac de Thun pour rejoindre Interlaken. Depuis les rives du lac, la vue sur les montagnes est sublime.
Nous nous arrêtons visiter les grottes de St Beatus, c’est impressionnant. Arrivés sur Interlaken vers 11h30, nous nous arrêtons à la « Coopé » comme disent les Suisses pour les courses du midi et du soir. Nous prolongeons de quelques kilomètres pour faire une pause nature, dans la montée de Grindelwald. « On a de la chance avec le temps ! » Il fait un soleil radieux.
Nous poursuivons l’ascension vers Grindelwald par l’itinéraire cycliste qui évite l’axe principal. C’est très bucolique mais pas de tout repos …
Vers 16h, nous arrivons à Grindelwald. Le panorama est spectaculaire. Nous avons une vue imprenable sur l’Eiger et sur le massif alpin qui nous entoure.
Nous nous endormons bercés par les cloches des Vaches en regardant les Etoiles.
Etape 5 : Grindelwald- Guttannen; 46 km, 1500 D+
Après une petite averse, nous nous levons tranquillement …
Denis fait du feu ou plutôt essaie de faire du feu mais ça ne fonctionne pas (y’a un problème dans le carbu !?). Du coup, petit déj’ à Grindelwald !
Nous sommes surpris par le nombre d’étrangers présents : anglais, asiatiques et arabes surtout. Nous croisons pas mal de femmes voilées, c’est surprenant. Grindelwald, c’est un peu le Chamonix suisse. Ils ont aussi un petit train qui monte jusqu’à la Jungfrau, mais à 145 CHF la montée, on préfère montée la grosse Scheidegg à vélo.
10 km de montée, 1 000 m de dénivelé, voila le programme de ce matin !
La route est très agréable car interdite aux voitures, seul le car postal y circule. Il y a des portions très difficile mais cela passe plutôt bien. Après 2 bonnes heures de montées, nous arrivons au sommet. Il fait un vent à décorner les boeufs !!! Nous nous réchauffons au restaurant avec une bière et une soupe !
La descente est tout aussi agréable et bucolique que la montée mais ça va beaucoup plus vite ! 17 km en 30 minutes !!!
Nous finissons l’étape en remontant 400 m de dénivelé en direction du Grimselpass.
Nous passerons la nuit chez Barbara en couchsurfing. Barbara a aussi voyagé en vélo il y a 6 ans. Elle a quasiment traverser les mêmes pays que nous. Nous avons beaucoup discuté sur le voyage. En grande montagnarde, nous lui avons proposé de venir nous rejoindre en Iran pour le ski de rando… why not ?
Etape 6 : Guttannen – Andermatt; 56 km, 1900 D+
L’une des étapes les plus dures mais aussi une des plus belles …
Petites courses au village et photo avec Barbara
Nous montons tranquillement pendant quand même presque 20 km jusqu’au Grimselpass. Le brouillard monte avec nous ce qui nous permet de découvrir les lacs. Au sommet du Grimsel, nous n’aurons malheureusement pas une vue 100% dégagée mais le panorama reste Beautiful.
La descente sur Glestch est impressionnante. Les routes en balcons ne nous laissent pas vraiment le droit à l’erreur, d’autant que le vent souffle fort mais en y allant piano piano, ça passe.
A Gletsch, nous recherchons le soleil pour nous réchauffer. La pause casse-croute est la bienvenue pour faire un bain de soleil. Nous partageons notre table avec un couple de retraités Bernois bien sympathique. Avant de remonter le Furkapass, on se paie même le luxe de boire un cappuccino au Grand Hotel du Glacier du Rhône.
A mi-journée, il nous reste encore un col de 10 km et 600 m de dénivelé. Le temps est magnifique. La vue est dégagée. Les jambes sont un peu plus dure que ce matin mais nous montons avec le sourire. Le chant des marmottes rythme notre montée. Petite pause au Belvédère et vue sur le glacier du Furka (enfin ce qu’il en reste). C’est la source du Rhône.
Après le Belvédère, le col n’est plus qu’à 1 km. Ici, les marmottes sont tellement habituées à voir des touristes qu’elles viennent même demander à manger et montent sur leurs genoux !
Au col du Furkapass, à 2 400 m, la vue est magnifique. Nous sommes heureux car nous savons que les difficultés de l’étape sont terminées. Il ne reste plus qu’à descendre jusqu’à Andermatt.
Nous rencontrons un Israélien en moto avec qui nous discutons. Les cols alpins sont très appréciés des cyclistes, peu nombreux à cette époque, et des motards, surtout des motards allemands ! Dans la descente, un groupe d’espagnols de Pampelone pédalent à nos côtés, ils se font un trip minibus/vélo dans les Alpes.
La descente sur Andermatt est grandiose. Le vent s’est calmé. Nous apprécions à 100% !!!
Le camping d’Andermatt se trouve à l’entrée du village. Nous nous installons tranquillement au milieu des Mammut (non Andermatt n’est pas une ville préhistorique, pour sa défense elle organise un week-end sportif avec un équipementier de montagne).
Problème de réchaud… nous finissons par manger chaud à 21h, il fait déjà nuit ! Merci Denis !
Etape 7 : Andermatt – Carrera; 79 km, 970 D+
Andermatt : 1 400 md’altitude. Vendredi 8 septembre : première gelée. On est pas plus gâtés que dans le Haut-Doubs !
Ce matin, nous prenons le temps de vivre, il fait beau. Nous partons sans les sacoches voir les cascades d’Andermatt et le Pont … célèbre pour ces batailles militaires. Nous y retrouvons même des soldats en plein entrainement.
A 11h, nous finissons par décoller d’Andermatt direction l’Oberalppass. Nous avons 600 m de dénivelé à faire en 10 km. Facile ! Nous montons sans soucis mais les jambes commencent à être dures, il va falloir faire une pause prochainement. Belle petite montée avec vue sur la vallée d’Andermatt …
Dans la montée, nous sommes doublés par le Vespa Club de Luzern que nous retrouverons au sommet, qui est également la source du Rhin (ils auraient pu faire un canal entre les deux cols !)
Arrivée à 2 000 m en 1h30, il ne nous reste plus que 50 km de descente jusqu’à Ilanz, de quoi profiter !!!
Nous nous arrêtons quand même à Sedrun pour nous ravitailler. Première chute de Claire à l’arrêt, sans gravité agrémentée d’une piqûre de guêpe. Pause pique-nique à proximité de l’école et au son mélodieux de la musique suisse allemande (100% kitch). Wunderbar !!!
Nous redescendons jusqu’à Ilanz. Ce soir pas de couchage chez l’habitant. Il nous faudra remonter 300 m de dénivelé sur 9 km jusqu’à Carrera pour trouver un camping.
Etape 8 : Repos des Guerriers
Nous sommes fatigués et il annonce de la pluie aujourd’hui (50 mm 24h…). Il est temps de faire une pause …
Nous avons fait une petite compilation de photos et de vidéos, ça prend quand même 10 mn mais ça résume assez bien notre première semaine. A bientôt